lundi 1 février 2010

Les règles

L'origami se doit de respecter quelques règles :
- on ne coupe pas (ce n'est pas du kirigami, qui lui permet de faire des entailles),
- on ne colle pas, l'assemblage, quand il y en a, doit tenir de lui même.

Dans sa forme traditionnelle, l'origami partait d'un carré de papier.
Au fil du temps, cette restriction a évolué, même si le carré reste le format le plus utilisé. Néanmoins, le format A4 a, par exemple, fait l'objet d'un ouvrage entier du grand plieur Jun Maekawa.

A l'origine, aussi, il fallait une seule feuille pour faire un modèle. Là aussi il y a eu des changements, de grands Maîtres comme Akira Yoshizawa ont publié des modèles d'animaux en 2 parties, même si ça reste mieux de faire avec une seule feuille (ce qui est quasi toujours possible, pour les animaux par exemple).
L'origami modulaire, consistant à plier de la même façon de nombreux carrés pour les assembler ensuite et former une structure en volume, a été développé entre autre par la spécialsite du genre qu'est Tomoko Fuse. Là aussi on s'éloigne de l'épure traditionnelle, mais il y a d'innombrables fans de ce style de nos jours.

Au début, les pliages étaient souvent plats, animaux, personnages etc ... Ils étaient stockés par les collectionneurs dans des pochettes comme on garde des cartes postales ou des timbres.
De nos jours, les grands plieurs créent des modèles en volume, ce qui donne à leurs oeuvres un aspect de sculpture.

Le papier a tendance à s'écarter, votre beau toutou qui tient sur ses 4 pattes risque fort de faire le grand écart au bout de quelques jours si vous ne faites pas ce qu'il faut.
C'est pourquoi le pliage en volume utilise souvent une de ces 2 techniques :
- utilisation du "wet folding", en Français pliage humidifié. Cela consiste à humidifier la feuille au début et en cours de pliage, ce qui facilite la mise en forme, et, une fois sec, donne au modèle une rigidité à toute épreuve.
- utilisation de sandwiches alu/papier de soie. En collant du papier de soie (de préférence) sur une feuille d'aluminium (type Albal), on obtiendra un matériau qui se prète au pliage, et gardera sa forme grace à l'aluminium. Beaucoup d'insectes sont faits de cette manière.

Il est aussi possible de traiter le modèle avec du vernis qui va lui donner sa rigidité.

Bref, on s'éloigne un peu du pliage de cocottes, même si le pliage plus traditionnel et moins sophistiqué a encore ses adeptes et procure toujours du plaisir à celui qui le fait et à celui auquel on le donne. Après tout, l'important n'est pas forcément dans la forme, mais dans l'intention.

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