Comme je l'ai déjà dit, j'ai pratiqué 3 "arts", la musique, la magie et donc l'origami, et il y a des points communs entre ces trois disciplines. Je dirais même que la connaissance des unes éclaire les autres.
Je suis par exemple un adepte de la simplicité au bénéfice du résultat.
Je ne sais plus qui a dit "l'important n'est pas de jouer 1000 notes mais de jouer les essentielles" (ou quelque chose d'approchant). Le trompettiste Miles Davis ne déversait pas des torrents de notes, bien au contraire, tout ce qu'il jouait, par contre, avait un sens. En batterie, à l'inverse de batteurs que l'on a l'impression de voir faire des solos même quand ils accompagnent, Ringo Starr, Mick Fleetwood ou Charlie Watts, batteurs "minimalistes", assurent une rythmique sans faille, sont bien au fond du tempo, et sont de grands batteurs justement parce qu'ils jouent simples et efficace.
En magie, Dai Vernon, le fondateur de la magie moderne dite "close-up" (magie faite de tout près, à l'inverse de la scène), disait "un bon effet est un effet qui se dit en une phrase". Cela va à l'encontre de ce que l'on voit parfois dans des shows de magie où l'on a tendance à compliquer à l'extrême, tant les effets que les moyens utilisés, et souvent au détriment de la lisibilité du tour.
En origami, le grand Maître Yoshizawa préférait apprendre à faire un chien en quelques plis plutôt que des animaux sophistiqués. En effet, il est dur de faire simple, faire ressortir les caractéristiques essentielles de l'animal, le nécessaire et suffisant pour que l'on reconnaisse un chien, un oiseau, un papillon, un cheval, etc ..., et savoir lui donner un aspect vivant.
Aller vers le vrai, le fondamental, cela relève de l'approche artistique, mais aussi d'un travail sur soi qui éloigne de l'esbrouffe et du paraître pour ce centrer sur l'"être".
Enfin, c'est mon opinion et je la partage :-)
samedi 19 décembre 2009
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